L’interview engagée d'ECCO AUDIT - Entretien avec Vincent MAINGUY

Publiée le 19/11/2025

ECCO Audit est une société bordelaise qui évolue dans le secteur du conseil, de l’expertise comptable et de l’audit financier. Son fondateur et dirigeant Vincent MAINGUY a adhéré au CREPI Gironde en 2023 à la création de son entreprise.

1. Comment avez-vous connu le CREPI ? Pourquoi vous engagez-vous avec le CREPI Gironde ?

J’ai connu le CREPI grâce à un membre de ma famille, engagé dans l’Économie Sociale et Solidaire en Gironde. Plus tard, je l’ai redécouvert sur internet. C’est donc tout naturellement que j’ai adhéré au CREPI Gironde dès la création de mon entreprise, en 2023.

En tant que chef d’entreprise, c’était essentiel pour moi de trouver une forme d’engagement au niveau local. J’ai une « entreprise à mission » qui intègre des objectifs sociaux et environnementaux dans mes statuts. L’implication associative autour de l’insertion me tenait à cœur. Je voulais sortir de mon quotidien et aller à la rencontre de profils plus divers. Je cherchais également à rencontrer d’autres entrepreneurs avec des valeurs d’engagement et de responsabilité communes aux miennes.

Pour moi, l’économie et le social ne sont pas opposés, mais plutôt complémentaires. Je pense que les deux se combinent très bien. C’est d’ailleurs une vision que j’essaie de développer autour de moi, auprès de mes clients et de mes partenaires locaux.

2. Quelles actions réalisez-vous avec le CREPI Gironde ? Avez-vous une action coup de cœur ?

Je participe à peu près à toutes les actions du CREPI Gironde, car chacune a du sens et apporte quelque chose de concret.

J’ai participé plusieurs fois à l’action Ambassadeurs des Métiers. J’y ai présenté le métier d’expert-comptable à des personnes qui se questionnaient sur leur avenir professionnel. J’ai pu échanger sur mon métier dans un cadre très bienveillant. C’est une autre forme de transmission, différente de celle dont j’ai l’habitude avec mes clients ou mes collaborateurs.

Mon action coup de cœur, c’est le Parrainage. Depuis que je suis membre, j’ai déjà accompagné sept personnes. À chaque fois qu’on me le propose, j’accepte avec plaisir, parce que j’adore vraiment. Je pense que c’est une expérience d’ouverture que chaque chef d’entreprise devrait s’imposer de faire au moins une fois.

J’ai parrainé des personnes assez jeunes, d’autres plus âgées. Certaines cherchaient un travail salarié, d’autres se questionnaient sur l’entreprenariat. La plupart du temps, tout fonctionne très bien. Parfois, ça peut prendre un peu de temps ; mais l’idée c’est de toujours suivre et d’accompagner les personnes au mieux. Le plus souvent, ce sont des personnes discrètes, pleines de bonne volonté, qu’il faut simplement aider à reprendre confiance et encourager. Parfois, l’aide est très concrète : refaire un CV, préparer un entretien.

Il ressort aussi une appréhension vis-à-vis du dirigeant ou une image assez froide du chef d’entreprise. Il faut dédramatiser, se dire qu’on est d’égal à égal et que les échanges peuvent être très fluides.

J’aime le Parrainage, car c’est très varié et cela me sort de mon train-train quotidien. Ça me permet de relativiser sur ma situation. Je suis très privilégié. Je suis mon propre patron et j’ai la chance de faire ce que j’aime globalement sans difficultés. Donc si je peux aider les autres à amorcer le début d’un parcours pour qu’ils puissent s’épanouir à leur tour, je le fais avec grand plaisir.

3. Ces actions mobilisent-elles vos salariés ? Qu’en pensent-ils et qu'en retirent-ils ?

Le CREPI répond vraiment à ce besoin de sens que ressentent beaucoup de personnes dans mon entourage professionnel. Quand je parle de ce que je fais avec le CREPI, personne n’est indifférent. Donc j’essaie de faire des connexions autant que je le peux.

Une de mes collaboratrices s’est aussi lancée dans le Parrainage avec le CREPI. En rencontrant ma première filleule, elle a eu la curiosité de tenter l’expérience et s’est impliquée à son tour.

Un autre de mes collaborateurs est intervenu avec moi à une table-ronde organisée par le CREPI au sujet de l’emploi des séniors.

Et bientôt, trois autres personnes vont m’accompagner sur le Défi Marque Employeur du CREPI Gironde. C’est une action pendant laquelle des salariés viennent présenter la marque employeur de leur entreprise sur scène devant des chercheurs d’emploi.

En dehors de mes salariés, il m’est arrivé d’inviter des clients aux Assemblées Générales du CREPI Gironde, et elles ont adhéré.

4. Vous avez un engagement particulier envers les personnes primo-arrivantes, pouvez-vous nous en dire plus ?

Au départ, mon engagement auprès des personnes primo-arrivantes était assez informel. Il s’est structuré et renforcé grâce au CREPI. J’ai déjà participé plusieurs fois à l’action Destination Emploi organisée par le CREPI pour accompagner spécifiquement ce public.

D’ailleurs, ma première filleule était une femme primo-arrivante, arrivée seule à Bordeaux, sans réseau ni social, ni professionnel. En la parrainant avec le CREPI, elle a pu rencontrer du monde et mieux s’intégrer personnellement et professionnellement.

Généralement, je trouve que les personnes primo-arrivantes sont droites. Elles ont beaucoup de valeurs et de principes, et souhaitent simplement réussir à s’intégrer. Le plus souvent, j’aide ces personnes dans leurs démarches auprès des administrations ou des entreprises avec lesquelles je travaille. Parmi mes clients, il y a beaucoup de structures dans le BTP, la restauration, ou l’hôtellerie qui ont souvent besoin d’embaucher et qui rencontrent des difficultés dans leurs recrutements. Alors, quand des personnes primo-arrivantes cherchent un emploi, je peux les orienter vers ces structures qui proposent des métiers souvent en tension. Je les aide aussi à mieux comprendre le fonctionnement de l’entreprise en France et à lever leurs freins à l’employabilité.

5. Avez-vous déjà recruté grâce au CREPI ?

Pour le moment, je n’ai jamais recruté quelqu’un via le CREPI. Pour autant, je reçois beaucoup de candidatures spontanées de personnes qui me contactent parce qu’elles recherchent une structure engagée. En dehors de mes activités, on me parle de mes engagements sociaux et notamment de mon lien avec le CREPI.

C’est quelque chose dont je suis fier : voir que cet engagement donne envie à d’autres de s’impliquer.

6. Que diriez-vous à une entreprise pour la convaincre de rejoindre le CREPI ?

Il faut tester, sans hésiter. Je conseille vraiment à toutes les entreprises de participer au moins une fois à une réunion ou à un événement du CREPI. Le mieux, c’est de venir avec un membre, sans aucun préjugé, et de se laisser porter. Jusqu’à présent, toutes les personnes à qui j’ai conseillé de venir une fois en Assemblée Générale, ont fini par adhérer au CREPI. Je sais que la formule fonctionne à chaque fois !

Je trouve que c’est un engagement simple, gratifiant et à la portée de tous. C’est le CREPI qui mène les actions, les entreprises sont simplement des relais. Il suffit de donner un peu de son temps.

Je pense qu’il faut que les entreprises se questionnent sur leur utilité et s’engagent à leur niveau pour aider les personnes qui en ont besoin. Moi, je le fais parce que j’aime ça. C’est sur mon temps libre, ça a du sens pour moi, et honnêtement, ça me rend heureux.

 

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