L'interview engagée - Crédit Agricole Finistère, entretien avec Nathalie Louail
Publiée le 13/10/2025
Acteur majeur du territoire finistérien, le Crédit Agricole Finistère place depuis toujours la proximité et l’humain au cœur de son action. Fidèle à ses valeurs coopératives et à son ancrage local, la banque s’engage aux côtés de nombreux partenaires pour favoriser le développement économique, social et sociétal du Finistère. C’est dans cet esprit d’engagement que s’inscrit la collaboration entre le Crédit Agricole Finistère et le CREPI Finistère, autour d’une même ambition : créer du lien et soutenir l’emploi sur le territoire.
Le Crédit Agricole Finistère est une des 39 caisses régionales du groupe Crédit Agricole en France. Sur le territoire finistérien, la structure compte plus de 1500 collaborateurs et 530 administrateurs. Depuis presque 120 ans, le Crédit Agricole Finistère se donne pour mission le développement du territoire dans toutes ses dimensions, bien sûr économiques mais aussi sociales, sociétales…Plus qu’une banque, l’entreprise est un acteur important de l’écosystème local.
Nathalie Louail est Directrice Générale Adjointe du Crédit Agricole Finistère depuis 2 ans. La relation humaine a toujours été le leitmotiv de Madame Louail dans tout ce qu’elle entreprend depuis le début de sa carrière. Son engagement avec le CREPI Finistère s’inscrit dans cette dynamique et dans la volonté du Crédit Agricole d’agir localement au service du plus grand nombre.
1. Comment-avez-vous connu le CREPI et pourquoi avez vous adherer au CREPI Finistere ?
Le Crédit Agricole du Finistère a adhéré au CREPI Finistère en 2020. Quand j’ai pris mon poste, les équipes des ressources humaines m’ont parlé du CREPI et j’ai tout de suite eu envie de m’impliquer concrètement dans ses actions. J’ai remarqué un appel à candidature pour faire du Parrainage, ça m’a parlé car j’avais déjà fait du mentorat pour La Cravate Solidaire quand je travaillais en région parisienne.
2. Diriez-vous que votre engagement nourrit votre marque employeur ? En quoi participe-t-il plus globalement à votre politique RSE ?
Au Crédit Agricole nous aimons la notion de responsabilité. C’est dans notre ADN : nous sommes ancrés sur le territoire, pas en apesanteur dans une bulle. Notre leitmotiv est clair : comment être utile au territoire ? Avec le CREPI, l’idée est d’aider celles et ceux qui ont besoin d’un coup de pouce et d’accompagner les chercheurs d’emploi.
Notre participation aux actions du CREPI s’inscrit dans notre stratégie RSE, notamment sur l’inclusion, la diversité et la proximité avec les territoires. Nous avons décliné des plans d’actions autour de la mixité et de l’intégration dans l’entreprise. Nous soutenons également des structures qui travaillent à la réinsertion sociale. Le CREPI s’intègre dans un ensemble cohérent d’initiatives utiles au territoire, autour de l’emploi et de l’intégration.
À titre personnel, j’ai la chance d’avoir un poste à responsabilités et donc des cercles de relations dont je peux faire bénéficier aux candidats du CREPI. Ces réseaux, ce ne sont pas des passe-droits, mais des leviers concrets pour faciliter nos actions avec le CREPI.
3. Quelles actions réalisez-vous avec le CREPI Finistère ? En avez-vous une préférée et si oui laquelle ?
Nous participons à une quinzaine d’actions concrètes comme : le Défi Marque Employeur, la Matinale pour l’Emploi en Circuit Court, les Séminaires Inter-entreprises, l’action Ambassadeur des Métiers, le Rallye pour l’Emploi… J’ai en tête une balade sur le port de Brest organisée par le CREPI pour faire se rencontrer des chercheurs d’emploi et des employeurs. C’est génial !
Mon action coup de cœur est le Parrainage. C’est à dire la mise en place de mentorat dans un cadre formalisé de 6 mois. Au Crédit Agricole du Finistère, ce sont 12 collaborateurs dont moi-même qui accompagnent ainsi les bénéficiaires du CREPI. Le Parrainage crée des connexions humaines qui transcendent le cadre posé. Aussi, quand nous parrainons quelqu’un nous le faisons dans la durée.
A titre personnel, j’ai parrainé Sébastien, un homme de plus de 50 ans qui a dû radicalement changer d’orientation suite à un accident. Sujet à un handicap physique, sa trajectoire professionnelle s’est interrompue et il a été contraint à se reconvertir. Il devait changer radicalement et il avait besoin d’aide pour y voir plus clair dans son projet. Fort courageusement il a donc repris un cycle de formation pour devenir web designer.
Dans un premier temps, je l’ai aidé à reprendre confiance en lui. C’est à ça que sert un mentor : à montrer de la confiance, de l’intérêt, et à aider la personne à se repositionner dans un cadre de travail. Nous faisions nos entretiens dans mon bureau, il était reçu par mon assistante avec tout le respect et la solennité auxquels il sera confronté quand il rencontrera un dirigeant dans un processus de recrutement. Nous avons travaillé sur des dimensions de confiance, de soft skills, d’optimisation de ses processus de recherche, de son CV, de ses mails de candidatures... C’était très chouette. Je l’ai challengé et je l’ai vu prendre confiance en lui.
Je ne suis pas là pour lui trouver un emploi, mon rôle c’est de lui faire un effet miroir sur ce qu’il renvoie et dégage, c’est de l’orienter sur certaines pistes et puis l’encourager.
J’ai intermédié quelques rendez-vous en ouvrant mon carnet d’adresses, mais c’est lui qui a effectué le travail. Les étoiles ont fini par s’aligner et il a trouvé ce qu’il cherchait. Je suis super contente pour lui et très fière de mon chemin à ses côtés. Aujourd’hui encore nous sommes en contact et nous nous donnons des nouvelles.
4. Ces actions mobilisent-elles vos salariés ? Qu’en pensent-ils et qu’en retirent-ils ?
Depuis 2020, les équipes des ressources humaines mais aussi d’autres collaborateurs et managers sont mobilisés. En permanence, 10 à 15 personnes participent activement aux actions du CREPI Finistère. Ils s’engagent parce qu’ils y voient une façon concrète d’être utiles au territoire.
Les actions du CREPI permettent aussi d’ouvrir l’esprit de nos collaborateurs. Ils rencontrent des personnes qu’ils ne croisent pas dans notre secteur, et les conseils partagés sont souvent universels.
5. Avez-vous déjà recruté grâce au CREPI Finistère ?
Nous avons déjà embauché deux personnes grâce au CREPI Finistère. Les candidats du CREPI ne correspondent pas toujours à notre cœur de cible en recrutement, mais ce n’est pas un problème. Notre objectif premier, c’est que les personnes accompagnées trouvent une issue favorable. Bien sûr, c’est intéressant si certains profils correspondent à nos besoins, mais nous avons aussi d’autres moyens de recruter.
6. Vous êtes membre de la gouvernance du CREPI Finistère, pourquoi cet engagement ?
J’ai rejoint la gouvernance du CREPI Finistère car je suis convaincue qu’il faut décloisonner notre écosystème. Il faut faire des pas de côtés, agir différemment, tester d’autres techniques de recrutement et se connecter au territoire.
Rentrer au CREPI Finistère c’est évoluer avec une super équipe, une directrice topissime, et faire partie d’un collectif qui fait bouger les lignes en associant tous les acteurs qui partagent ces valeurs. En réunissant des acteurs différents mais complémentaires nous créons des liens riches au service de l’employabilité sur le territoire. Nous créons ce que j’appelle de la « chaleur ajoutée » dans les processus de recrutement.
Rentrer dans la gouvernance c’est un engagement citoyen, c’est une manière de montrer mon soutien à toutes les personnes qui sont accompagnées. On ne peut pas être une banque qui incarne le territoire, qui y vit, et ne pas avoir envie de se mobiliser pour des actions qui servent à l’emploi et au développement des entreprises. Il y a plein de talents à découvrir et à valoriser.
En étant administratrice, j’endosse avec beaucoup de plaisir un rôle actif au Conseil d’administration et je deviens naturellement ambassadrice. Je promeus le CREPI dès que je le peux parce que j’adore leur manière d’animer, leur côté innovant et toutes ces actions qui font du bien aux bénéficiaires.
7. Un mot pour convaincre des entreprises de rejoindre le CREPI ?
Le CREPI, c’est vraiment une communauté. Que l’on soit employeur, chercheur d’emploi ou futur membre, quand on rencontre le CREPI, on entre dans une famille.
En tant qu’entreprise, nous devons être créateurs de liens sur le territoire. C’est exactement ce que fait le CREPI. Si vous partagez ces valeurs et cette envie de développer le territoire, il faut s’impliquer et s’engager. À mes yeux, toutes les entreprises devraient adhérer au CREPI.